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Article Vosges matin du 9 janvier 2020 par David Henry


Le cœur sur la main, Serge et Fabienne Herrbrech ont décidé de soutenir la croissance d’une ferme pédagogique en plein désert au Sénégal. Depuis cinq ans, le projet dans lequel ils investissent temps et argent prend de l’ampleur. Et gagne en autonomie.




Amoureux des Vosges, leur cœur bat aussi pour l’Afrique. C’est par-delà la Méditerranée que Serge et Fabienne Herrbrech, le couple pastoral à la tête de l’église Vie chrétienne, ont passé une semaine entre la fin du mois de novembre et début décembre au Sénégal, dans la région de Mbour. Leur projet : soutenir le développement d’une ferme pédagogique baptisée Beer Shéba née sur une terre aride, considérée comme maudite, au cœur du désert du Sahel.

De l’agroforesterie durable

Après plusieurs années, ce projet d’un missionnaire français accompagné par un pasteur sénégalais porte ses fruits : le désert a reculé, laissant la place à l’eau, à la forêt et à une ferme biologique dispensant des techniques agricoles adaptées et respectueuses de l’environnement. « Notre vision, c’est de contribuer. Nous avons beaucoup reçu, il faut partager », constate le pasteur Serge Herrbrech qui est parti sur place pour la première fois en 2014.

La générosité passe notamment par la fondation Un cœur et des mains créée par le couple déodatien, dont une partie provient de la vente de leur entreprise de charcuterie-traiteur à Sainte-Marie-aux-Mines en 2011.

D’autres projets à venir

Au total, la contribution financière de la fondation au projet Beer Shéba est estimée à près de 150 000 € sur cinq ans. Un tracteur américain a aussi pu être acheté pour faciliter la tâche dans la ferme sénégalaise qui a déjà formé 97 stagiaires et servi à réimplanter plus d’une soixantaine d’espèces locales d’arbres.

Et les idées pour voir plus grand fourmillent : création d’un dispensaire pour malades, dortoir agrandi pour les étudiants, achat d’un pivot d’arrosage…

En quête d’autonomie

Mais l’argent ne fait pas tout. « Tout le monde peut recevoir un chèque, nous voulons leur apprendre à être autonomes », reprend l’homme de foi. Si la ferme a déjà mis en place un élevage de porcs et de poulet bio ainsi qu’une boucherie pour valoriser les produits sur place, Serge Herrbrech et sa femme ont apporté leur pierre à l’édifice avec des conseils tirés de leur propre expérience professionnelle en Alsace. Une formation à l’hygiène en milieu alimentaire a notamment été apportée aux étudiants sénégalais sur place.

Le couple va aussi tenter de convaincre des distributeurs de vendre des gélules de moringa - une plante utilisée par des ONG pour lutter contre la malnutrition - produites dans un laboratoire de Beer Shéba et pouvant s’avérer utiles en tant que compléments alimentaires.


https://www.vosgesmatin.fr/culture-loisirs/2020/01/09/ils-aident-au-developpement-d-une-ferme-dans-le-desert?fbclid=IwAR0Kt6eBeNj32wA1r9LN8iC4mZKkXTjUqErdZuT3K0mcNOOVsgz15NOur9k

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